EN BREF
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À Razac-sur-l’Isle, la ferme L’Île aux anges incarne un modèle d’économie circulaire tout en s’engageant contre la précarité alimentaire. Rachetée par la mairie en 2021, elle fournit des légumes bio à l’école locale et à des associations venant en aide aux personnes en difficulté financière. Avec 1 000 m² de serres et 6 000 m² de terrain, elle produit une quarantaine de variétés de légumes, représentant près de 6,5 tonnes par an. Grâce à une logistique efficace, l’exploitation arrive à maintenir une empreinte carbone quasi nulle, illustrant ainsi un modèle durable et responsable de l’agriculture.
Située à Razac-sur-l’Isle, la ferme L’Île aux anges incarne les principes de l’économie circulaire et démontre une empreinte carbone remarquablement faible. Ce projet ambitieux bénéficie à la fois à la communauté locale, en fournissant des légumes frais à l’école du village et aux personnes en difficulté, tout en promouvant l’éducation alimentaire. À travers une collaboration avec divers acteurs, cette exploitation devient un exemple inspirant de durabilité et de solidarité.
Un projet communautaire au cœur de l’agriculture durable
La ferme L’Île aux anges, reprise par la mairie en 2021, a pour mission de soutenir la démarche verte de la commune. Lors d’événements tels que « De la terre à l’assiette », de nombreux participants se réunissent pour récolter des légumes cultivés de manière biodynamique. Ces initiatives, qui engagent les citoyens dans des activités de cueillette et de cuisine, sont non seulement éducatives, mais aussi essentielles pour lutter contre la précarité alimentaire.
Le maire de Razac-sur-l’Isle, Jean Parvaud, souligne l’importance de ce projet : il s’inscrit dans un cadre de développement durable, matérialisant les valeurs d’entraide et d’éducation. Les bénéficiaires du travail de cette ferme vont au-delà d’une simple fourniture alimentaire; ils sont intégrés dans un réseau d’échanges et d’apprentissage communautaire.
Une production de légumes au service de l’éducation
Une récolte partagée
Les enfants des familles bénéficiaires s’initient à la cueillette tout en découvrant des légumes bio adaptés à la saison. La récolte de betteraves, poireaux et patates douces devient l’occasion d’un repas partagé, promouvant le partage des connaissances culinaires. L’inclusion de réfugiés dans ces activités renforce le lien social et offre un espace d’expression et de découvertes culturelles. Par exemple, Somayeh, une réfugiée afghane, témoigne de sa découverte des patates douces, situation témoignant de l’échange des connaissances culinaires entre différentes générations et cultures.
Un espace d’apprentissage inclusif
La Maison 24, qui collabore avec la ferme, cherche à réduire la précarité alimentaire tout en offrant des formations sur la langue et le soutien scolaire. Ce modèle d’agriculture durable se renforce par son approche inclusive, qui permet de créer du lien social tout en répondant aux besoins alimentaires des plus vulnérables. Chaque interaction dans ce cadre véhicule des valeurs essentielles telles que l’entraide, l’apprentissage communautaire et l’éducation.
Un modèle d’économie circulaire
La ferme L’Île aux anges illustre parfaitement les principes de l’économie circulaire. En effet, elle ne se contente pas de produire des aliments, mais elle participe également à la réduction des déchets grâce à une gestion réfléchie des ressources. Les surplus de légumes sont utilisés pour nourrir les personnes dans le besoin, tandis que des composts sont réalisés pour enrichir les sols.
Nicolas Klotz, le maraîcher de la ferme, gère 1 000 m² de serres et 6 000 m² de terrains cultivés, permettant ainsi de produire une quarantaine de variétés de légumes, tous adaptés aux saisons. Cette approche opérationnelle fait de cette exploitation un acteur clé pour la municipalité, notamment en fournissant près de deux tiers des besoins en légumes pour la cantine scolaire et les repas des aînés. En livrant chaque année 6,5 tonnes de produits frais, la ferme réduit considérablement les distances parcourues, favorisant ainsi une empreinte carbone presque nulle.
Des pratiques respectueuses de l’environnement
En utilisant des pratiques agricoles durables, la ferme s’inscrit dans une démarche de préservation de l’environnement. Nicolas Klotz mentionne qu’il consacre à peine 300 euros de gazole par an pour ses activités, illustre l’effort pour maintenir une empreinte carbone faible. Ce genre de gestion illustre le potentiel de l’agriculture à être à la fois un outil de lutte contre le changement climatique et une réponse aux besoins alimentaires locaux.
Le lien entre l’agriculture, l’intégration et la culture
La ferme L’Île aux anges ne s’arrête pas à la simple production alimentaire. Elle devient le lieu d’une véritable intégration sociale pour les familles en situation de précarité, notamment les réfugiés. Par leur implication dans les récoltes, les participants trouvent un moyen d’échanger, d’apprendre des recettes et de découvrir des pratiques nouvelles qui enrichissent leur quotidien, favorisant ainsi leur intégration dans la culture locale.
Les ateliers de cuisine qui suivent les récoltes permettent aux participants d’apprendre à préparer des plats sains et équilibrés. Jubtina, une réfugiée d’origine albanaise, souligne que ces moments de partage sont essentiels pour créer des liens et acquérir de nouvelles compétences. « J’adore la cuisine française, dit-elle. C’est essentiel pour s’intégrer. » Cette volonté de connexion avec la culture culinaire française témoigne de l’importance des pratiques culturelles pour les migrants.
Un avenir prometteur pour la ferme et la communauté
La ferme L’Île aux anges représente un modèle d’avenir pour des initiatives similaires dans toute la France. En alliant production alimentaire durable, soutien à la lutte contre la précarité alimentaire et intégration sociale, cette ferme pose les bases d’une agriculture plus respectueuse des ressources naturelles. Elle offre également un cadre éducatif unique qui permet aux jeunes et moins jeunes de se sensibiliser aux enjeux de l’agriculture durable.
En somme, ce projet, qui se distingue par son approche locale, ses préoccupations environnementales et ses actions d’intégration, pourrait inspirer d’autres communes à envisager des solutions similaires. Les acteurs politiques et les associations devraient être attentifs à ces initiatives, qui certes nécessitent des investissements initiaux, mais qui promettent un retour sur investissement tant sur le plan économique qu’en termes de cohesion sociale.
Références et ressources supplémentaires
Pour ceux qui souhaitent explorer les enjeux de l’économie circulaire et l’impact environnemental de l’agriculture, des ressources telles que le bilan carbone en responsabilité sociale ou encore le Conseil départemental qui récompensent les initiatives innovantes, et peuvent encourager d’autres territoires à se lancer dans des projets similaires.
Témoignages sur la ferme L’Île aux anges
À Razac-sur-l’Isle, nous découvrons la ferme L’Île aux anges, un véritable modèle d’économie circulaire qui inspire tous ceux qui s’y rendent. Les visiteurs sont souvent impressionnés par l’engagement de cette ferme envers la communauté et l’environnement.
« Je suis ravi de venir ici avec mes enfants. Ils apprennent à apprécier le travail de la terre tout en ayant accès à des légumes bio. C’est une belle manière de les sensibiliser à l’importance de manger sain et local », partage un parent qui accompagne ses enfants lors des journées de récolte.
Une bénévole de La Maison 24 ajoute : « Cette initiative nous aide à nous nourrir correctement tout en favorisant le lien social. Les légumes cultivés ici sont non seulement frais, mais ils sont aussi partagés avec ceux qui en ont besoin. Cela crée un cercle vertueux, où l’aide alimentaire prend tout son sens. »
Un jeune homme d’origine afghane qui participe aux ateliers culinaires témoigne : « C’est incroyable d’apprendre à cuisiner avec des légumes que je n’avais jamais vus auparavant. La solidarité au sein de cette ferme me permet de découvrir la culture française tout en me sentant utile. »
Un agriculteur local, fasciné par la gestion de la ferme, indique : « Avec seulement 300 euros de frais de carburant par an, cette exploitation atteint une empreinte carbone presque nulle. C’est un exemple à suivre pour d’autres agriculteurs et un modèle qui fonctionne. »
Des enfants, découvrant le plaisir de récolter des légumes, s’exclament : « Nous adorons venir ici ! C’est amusant de ramasser des betteraves et des poireaux, surtout avec les vaches à côté ! » Leur enthousiasme reflète l’engagement éducatif de la ferme qui vise à impliquer les jeunes dans une activité écologique.
Enfin, une mère de famille témoigne avec émotion : « Participer à ces repas partagés me permet de me sentir plus intégrée. J’adore apprendre de nouvelles recettes et je suis reconnaissante pour cette opportunité de me connecter avec d’autres. C’est une expérience enrichissante qui nous fait grandir ensemble. »