
Comment le Hellfest a réussi à diminuer son empreinte carbone malgré 17 000 tonnes de CO2 l’an dernier ?
EN BREF
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Le Hellfest, festival emblématique de musique metal, a admis un impact carbone de 17 033 tonnes de CO2 pour son édition 2024, dont 75 % sont issus des déplacements des festivaliers. Pour réduire cet impact, plusieurs initiatives ont été mises en place et d’autres sont prévues pour 2025. Parmi les actions notables figurent l’encouragement de transports moins polluants tels que le covoiturage et l’utilisation du vélo, ainsi que l’installation de bornes électriques sur le parking du festival. De plus, le Hellfest se concentre sur la revalorisation des déchats, atteignant 72 % de recyclage, tout en favorisant l’utilisation d’énergies renouvelables pour ses besoins énergétiques. Enfin, un programme de gestions responsables des ressources en eau a également été mis en place, démontrant ainsi l’engagement du festival en faveur de l’environment.
Le festival Hellfest, emblématique de la scène metal en France, a été fortement critiqué en raison de son empreinte carbone impressionnante de 17 033 tonnes de CO2 lors de son édition 2024. Ce chiffre équivaut à des émissions comparables à celles de 17 vols aller-retour entre Paris et New York pour un passager. Cependant, face à ces défis environnementaux, l’événement a pris des mesures concrètes pour réduire son impact sur la planète. Grâce à une série d’initiatives innovantes et responsables, le Hellfest s’efforce de minimiser son empreinte écologique tout en continuant à offrir une expérience inoubliable à ses festivaliers. Explorons en détail les actions entreprises par le festival pour atteindre cet objectif ambitieux.
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ToggleAmélioration de la gestion des déchets
La gestion des déchets est un axe majeur sur lequel le Hellfest concentre ses efforts. En 2024, 72 % des déchets produits durant le festival ont été revalorisés, un chiffre réjouissant. Cet engagement s’inscrit dans une démarche de développement durable, où le festival s’efforce de réduire au maximum les déchets non recyclables. De plus, 100 % des biodéchets sont transformés en amendement pour l’agriculture, contribuant ainsi à une économie circulaire.
Les organisateurs ont mis en place des systèmes de tri efficaces, permettant aux festivaliers de participer activement à cette réduction des déchets. Des panneaux d’information, des poubelles clairement identifiées et des bénévoles dédiés à la gestion des déchets aident à sensibiliser le public sur l’importance du recyclage.
Encouragement aux transports durables
Un autre facteur clé de l’empreinte carbone du Hellfest provient des déplacements des festivaliers, qui représentent jusqu’à 75 % des émissions de CO2. Pour faire face à cette réalité, le festival a introduit divers moyens de transport plus durables pour faciliter l’accès à Clisson. Par exemple, des navettes sont mises à disposition, reliant les points stratégiques tels que la gare et le festival.
Le festival encourage le covoiturage, ayant mis en place des dispositifs pour inciter les festivaliers à partager leur trajet. En 2024, 1 815 places de covoiturage ont été réservées, réduisant ainsi les émissions de 53 000 kg de CO2. Par ailleurs, un parking pour 3 200 vélos a été installé, permettant aux festivaliers de privilégier ce moyen de transport écologique.
Transition vers une énergie plus verte
La consommation d’énergie est un autre domaine dans lequel le Hellfest s’est engagé à réduire son empreinte carbone. En 2024, le festival a consommé 171 000 litres de GNR (gazole non routier) via ses groupes électrogènes. Pour l’édition 2025, des efforts sont prévus pour tester l’utilisation de l’huile végétale hydrotraitée (HVO) à la place du GNR. Cela représente une avancée significative vers l’électrification à 100 % verte du site.
Des panneaux solaires sont également installés dans le parking de l’Oiselinière, servant à alimenter les navettes qui desservent le festival. Cette initiative permet de diminuer la dépendance aux groupes électrogènes alimentés par des carburants fossiles, favorisant ainsi une transition vers des sources d’énergie plus durables.
Promotion des circuits courts et de la gastronomie locale
Dans un souci de réduire l’empreinte écologique de la restauration, le Hellfest choisit de collaborer étroitement avec des producteurs locaux. En effet, 80 % de la nourriture servie lors du festival est d’origine française, dont une part considérable est végétarienne. Cela aide non seulement à réduire l’empreinte carbone liée au transport des aliments, mais aussi à soutenir l’économie locale.
Cette sélection des produits a également pour objectif de minimiser l’impact en matière de ressources en eau, en favorisant des aliments qui nécessitent moins d’eau pour leur culture. Une approche qui répond à l’urgence actuelle liée à la gestion de la ressource en eau.
Utilisation de technologies avancées pour la gestion de l’eau
Le Hellfest a mis en place 160 robinets d’eau sur site afin de réduire la dépendance aux bouteilles d’eau en plastique. Cela permet d’économiser 50 000 bouteilles d’eau en plastique par édition. L’événement prend aussi des mesures pour recycler l’eau et la gérer de manière raisonnée, en intégrant des systèmes de récupération de l’eau et des infrastructures permettant de réduire les fuites.
Mesure et transparence de l’impact environnemental
Afin de monitorer ses efforts en matière de durabilité, le Hellfest est désormais en train de développer un « Hellfest Lab ». Ce laboratoire vise à évaluer et améliorer l’impact sociétal du festival. La mesure de l’empreinte carbone et l’évaluation des pratiques de durabilité permettent de définir des stratégies sur le long terme pour réduire encore davantage l’impact du festival.
Le bilan carbone de l’événement sera régulièrement présenté au public, favorisant une transparence qui contribuera à sensibiliser les festivaliers aux enjeux environnementaux. Le Hellfest montre ainsi l’exemple en s’engageant à respecter l’Accord de Paris sur le climat et à viser la neutralité carbone d’ici 2050.
Résultats concrets et impact social
Les efforts du Hellfest ne se contentent pas de réduire l’empreinte carbone ; ils soutiennent également des projets locaux. Par exemple, le festival collabore avec plusieurs organisations locales pour des initiatives de reforestation, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique. Chaque année, cet engagement permet de planter des arbres, propageant des valeurs de durabilité en dehors du seul cadre du festival.
De plus, les initiatives du Hellfest invitent les autres festivals à s’inspirer de ces bonnes pratiques, en prouvant qu’il est possible d’organiser des événements musicaux tout en prenant en compte les préoccupations environnementales. En sensibilisant les festivaliers à ces enjeux, le Hellfest joue un rôle essentiel dans la mobilisation des consciences autour de la nécessité de protéger notre planète.
Réponses aux critiques et perspective d’avenir
Malgré ses nombreuses initiatives, le Hellfest fait face à des critiques constantes concernant son empreinte carbone. En réponse, les organisateurs sont transparents sur les défis à relever et placent l’éducation au cœur de leur démarche. Ils espèrent que la mise en œuvre de ces projets démontrera leur engagement authentique envers la préservation de l’environnement.
Avec des actions alignées sur les objectifs de durabilité, le Hellfest pose les bases d’un festival écoresponsable, répondant aux défis d’un monde en constante évolution. À l’aube de son édition 2025, les organisateurs restent déterminés à explorer de nouvelles voies pour intégrer encore davantage la durabilité dans leur fonctionnement quotidien.
En conclusion, le Hellfest se positionne comme un modèle pour l’industrie des festivals. Avec un bilan carbone de plus de 17 000 tonnes de CO2, il n’a pas hésité à redoubler d’efforts pour réduire son impact environnemental, prouvant ainsi qu’il est possible de marier passion pour la musique et respect de la planète.

Témoignages sur la réduction de l’empreinte carbone du Hellfest
Lors de la dernière édition du Hellfest, l’équipe a pris conscience de l’importance de l’impact environnemental de l’événement. Avec un bilan de 17 033 tonnes de CO2 pour 2024, il était impératif d’agir. Selon Cindy Pajot, la nouvelle responsable RSE, « Il fallait aller plus loin ». Elle explique que les efforts réalisés précédemment en matière de revalorisation des déchets devaient être élargis à d’autres domaines pour minimiser l’empreinte du festival.
Les déplacements des festivaliers représentent une part considérable des émissions de CO2, atteignant jusqu’à 75 %. Pour contrer cette problématique, des solutions alternatives ont été mises en place. Un festivalier témoigne : « Grâce aux navettes mises en place, j’ai pu me rendre sur le site sans utiliser ma voiture, ce qui m’a fait prendre conscience de l’impact de mes choix de transport ». Les idées de covoiturage et l’incitation à utiliser des moyens de transport moins polluants permettent de réduire significativement l’empreinte des participants.
Les initiatives ne se cantonnent pas seulement au transport. La mise à disposition de 20 bornes électriques au parking a également été saluée par de nombreux festivaliers. Un participant, fier de pouvoir recharger son véhicule avec de l’énergie verte, déclare : « C’est un pas dans la bonne direction et cela montre que le festival s’engage vraiment en faveur de l’environnement ». Cette approche innovante fait partie d’un projet plus vaste d’électrification verte des installations.
D’autre part, l’aspect des déchets n’a pas été négligé. Le festival a réussi à revaloriser 72 % des déchets. Un bénévole local relaye : « C’est incroyable de voir à quel point le Hellfest se soucie de l’agriculture locale en transformant 100 % des biodéchets en amendement. Cela montre qu’il est possible de conjuguer fête et respect de la planète ». En privilégiant des fournisseurs locaux et en intégrant des choix alimentaires plus durables, le Hellfest essaie d’inspirer d’autres événements à adopter une démarche similaire.
Dans le cadre de cette initiative, une approche durable est adoptée. Au fur et à mesure des éditions, le Hellfest se positionne comme un modèle pour les festivals futurs. Un visiteur exhorte : « Les organismes doivent suivre cet exemple. Si un festival de cette envergure peut faire des efforts, nous avons tous une part de responsabilité ». L’engagement total des organisateurs envers l’écologie est bien perçu par ceux qui assistent à cet événement emblématique chaque année.
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