Contrairement à ce que peut laisser augurer le titre de cet ouvrage d’environ de 160p, « Le Marché contre l’Humanité » n’est pas un ouvrage dénonçant une nouvelle fois le fonctionnement de l’économie néo-libérale, et sa tendance naturelle à nous pousser vers les effondrements et autres réjouissance.
De cet ouvrage trés agréable à lire, je retiens deux dimensions principales :
- La souveraineté, les différentes formes de pouvoir au sein d’une société (pouvoir implicite et explicite), leur incarnation dans l’histoire de nos sociétés et les défis posés par la question écologique.
- l’état, les libertés, les inégalités face aux limites planétaires. Quel recul sur les pensées de Marx, d’Hegel, de Rousseau et quelles perspectives pour faire face au défi écologique ?
Philosophie politique, pouvoirs, souveraineté, progrès, division sociale du travail, lutte des classes, néolibéralisme, humanités …

Résumé
Nous avons longtemps considéré l’État et le marché comme deux réalités hétérogènes, l’une relevant de la sphère politique, souveraine, l’autre de la sphère économique, indépendante. Le néolibéralisme nous oblige pourtant à reconnaître l’apparition d’une souveraineté inédite puisque le marché globalisé a permis l’émergence de décideurs surpuissants, qui façonnent nos existences. Ce pouvoir nouveau échappe à tout contrôle démocratique et s’affirme au moment où nous devons affronter des menaces majeures : celles du réchauffement climatique, du déclin du vivant et de l’épuisement des ressources terrestres ; et celle du tout numérique, qui pourrait ruiner cette autre souveraineté proprement humaine que nous exerçons sur nous-mêmes en détruisant nos capabilités.
Ce livre montre que nous ne parviendrons à sauver nos libertés politiques, et en particulier la première de toutes, qui est de continuer à vivre sur une planète habitable, qu’en adoptant une conception renouvelée de la souveraineté et en rabattant drastiquement nos prétentions économiques
Bipède natif de Haute Auvergne, j’ai été élevé en plein air dans le monde paysan (j’en garde un amour pour les vaches Aubrac). Passionné de belles voitures, de mécanique et de course automobile je suis devenu ingénieur motoriste. Après quelques années de vie professionnelle, j’ai consacré mes loisirs et vacances à la psychologie comportementale et cognitive. Ceci m’a amené incidemment à m’intéresser à l’environnement et au climat, sujets qui me passionnent depuis 15 ans. En 2018, j’ai quitté l’industrie automobile pour œuvrer – avec mon énergie et mes capacités – à des transitions vers une vraie durabilité. J’essaie humblement de faire ma part, de poser ma pierre, de me DDminer et de DDminer autour de moi. L’important c’est de se mettre en route !